As questões de múltipla escolha e a noção de compreensão no Exame Nacional do Ensino Médio.
Description
The main goal of this thesis is to study the procedures used in ENEM (Brazilian high school evaluation) to assess reading comprehension through multiple-choice questions. This research focuses, first, on the reader’s comprehension in the practice of assessing by a national exam. Secondly, it dwells upon how multiple-choice questions can please the reading perspective inserted in official documents (1997, 1998, 2000, 2006, 2017). We adopted the Dialogical Discourse Analysis as the fundamental theoretical basis of this research ‒ especially the notions of discourse genres, dialogical relations, alterity, and responsive understanding (BAKHTIN, [1929-1963] 2010, 2012, [1934-1935] 2015, [1952- 1953] 2016; VOLÓCHINOV, 2013, [1929] 2017) ‒ to discuss not only issues strictly related to language but also aspects that refer to the dimension of language teaching and learning. We used the analytical categories proposed by François and Cunha (1992), as well as Rojo (2004, 2009), to analyze the corpus, constituted by the questions from the 2009 to the 2015 editions of Enem’s Language, Codes and their Technologies tests. Although there is a diversity of speech genres in the analyzed evaluations, we found that the genres of several texts presented are not possible to be identified. That is because the adaptation processes carried out by Enem alter the aspects that define the relative stability of the genre to such a degree that the ability to identify it is lost. Another pertinent fact indicated by the analysis is the presentation of the text meaning within the question itself. The question creator carries out the text’s “conclusion” in the very question, so the candidate is only required to validate the point of view that has already been expressed by the creator. In conclusion, we can say that multiple-choice questions in Enem, when used to assess reading comprehension, follow two main strategies: 1) the use of the text adaptation process, which alters the meaning of the “original text”, sometimes becomes exclusively the adapter’s axiological position; 2) the creation of the questions establishes, at different levels, the “conclusion” of the text presented. Thus, the strategies to create the multiple-choice questions used in this exam oppose to what, hegemonically, current studies on reading indicate: the construction of meaning in a text occurs through the relationship between author-reader-text.Cette thèse a pour but principal d’étudier les procédures utilisées, lors de l’Examen National pour Enseignement Secondaire1, pour évaluer, par des questions à choix multiples, la compréhension lectrice. Cette recherche présente donc deux points centraux : la compréhension de la lecture dans la pratique d’évaluation lors d’un examen à grande échelle et la façon dont les questions à choix multiples peuvent répondre à la perspective de lecture pronée dans les textes officiels (1997, 1998, 2000, 2006, 2017). Nous adoptons la Analyse Dialogique du Discours comme la base théorique principal de cette recherche, en particulier les notions de genres du discours, relations dialogiques, altérité et compréhension responsive (BAKHTIN, [1929-1963] 2010, 2012, [1934-1935] 2015, [1952 - 1953] 2016 ; VOLÓCHINOV, 2013, [1929] 2017) ‒ pour discuter non seulement des questions strictement liées au langage, mais aussi des aspects qui concernent l’enseignement et de l’apprentissage du langages. Ayant pour objet d’analyse les questions des éditions de 2009 à 2015 des épreuves de la discipline Langage, Codes et ses Technologies, de l’ENEM, nous avons utilisé les catégories proposées par CUNHA (1992) et Rojo (2004, 2009) pour analyser le corpus. Nous avons constaté que, bien qu’il y ait une diversité de genres de discours dans les épreuves analysées, il n’est pas possible d’identifier le genre de certains textes proposés pour évaluer la lecture et la compréhension. Cela parce que les processus d’adaptation des textes réalisés dans l’ENEM changent tellement les aspects qui définissent la relative stabilité du genre, qu’il n’est pas possible de l’identifier le genre de certains textes. Une autre donnée très importance montrée par les analyses est l’instauration du sens du texte dans l’énoncé de la question : celui qui prépare l´épreuve effectue la « conclusion » du texte dans l’énoncé de la question ‒ le candidat est tenu de corroborer le point de vue qui a déjà été exprimé par dans cet énoncé. En conclusion, on peut dire que les questions à choix multiple de l’ENEM, lorsqu’elles sont utilisées pour évaluer la compréhension en lecture, suivent deux stratégies principales : 1) l’utilisation du processus d’adaptation des textes, qui modifie le sens du « texte original », ne devient parfois que la position axiologique de l’adaptateur ; 2) l’élaboration des énoncés de questions établit, à différents niveaux, la « conclusion » du texte proposé. Ainsi, les stratégies de construction des questions à choix multiples utilisées dans cet examen s’opposent à ce qu’indiquent, de la plupart des études actuelles sur la lecture : la construction du sens d’un texte se réalise dans l’interection auteur-lecteur-texte.